BIOGRAPHIE

Origines et enfance

Le parcours de Sokhna Aida Diallo est révélateur d’une forte personnalité. Sokhna Aïda Diallo est née en 1979 à Dagana, un village du nord du Sénégal. De par son identité sociale, Sokhna Aïda Diallo manifeste pleinement l’image d’une enfant de la Nation, porteuse des valeurs, des traditions et de la diversité culturelle qui fondent l’identité du Sénégal.

Elle est peulh de par son père Don René Idy Yaram Diallo. Sa mère Sokhna Ndeye Faye est d’origine Walo Walo et Sérère, descendante de Boursine Coumba Ndoffene Diouf, roi du Sine et du Saloum, connu de par sa bravoure et sa loyauté. Elle est également la petite fille de Bakry Diallo, ancien combattant pendant la seconde guerre mondiale. Berger analphabète, écrivain autodidacte, Bakary Diallo est l’auteur du premier roman autobiographique africain en langue française intitulé « Force-Bonté », dont la première édition parut en 1926 à Paris. Auteur plurilingue (français, wolof, peul), Bakary Diallo a également composé des poèmes dont le plus célèbre est « M’Bala » (nom de son village natal) publié en 1949. Le recueil de poème manuscrit en version bilingue peul français intitulé « M’bal’am », reste le seul manuscrit dont l’existence à la fois écrite et orale est connue. Et enfin, le texte poétique en Wolof intitulé Salam Al-Islam achevé en 1950.

À l’âge de 2 ans et demi, à la demande de sa tante, frappée par l’éveil et la maturité dont elle fait preuve, supplie son père de la lui confier. Avec l’aval de son père, Sokhna Aida Diallo part à Dakar avec sa tante. Durant son enfance, sa tante l’a très tôt responsabilisée en lui confiant des taches relatives à l’administration d’un foyer (ménage, repassage, vaisselle, cuisine, course etc), lesquelles tâches nécessitent un soin et des compétences qu’elle assimilent très rapidement et confirment sa qualification innée de gestionnaire. Son goût pour l’athlétisme qu’elle a pratiqué, avec brio sur une longue période de sa vie, renseignait déjà sur les aptitudes physiques, physiologiques et mentales d’une personne destinée à faire preuve de performance.

La rencontre avec Serigne Béthio Thioune

En 1993, elle fait son pacte d’allégeance à Serigne Béthio Thioune, qui devient dès lors son guide spirituel. Ses humanités, son initiation spirituelle, sous coupole de son guide, constituent la raison d’être de son abnégation et de son engagement sans faille dans l’œuvre initiée par Serigne Bethio vis-à-vis de Serigne Saliou Mbacké.

En 2003, le guide Spirituel des « Thiantakône » la prend comme épouse, déclarant plus tard que : « Sokhna Aida est une bénédiction et une récompense que Serigne Touba m’a octroyé ». Responsabilisée devant tous les disciples de formations diverses, elle se distingue de par son assimilation de l’éducation spirituelle prodiguée par le guide éclairé. Sa double réalisation métaphysique et physique, tintée d’abnégation, de patience, de persévérance, de perspicacité, de générosité, d’intelligence, d’esprit d’ouverture, de mentalité de fer, d’innovation, fait d’elle une figure de leadership assumé.

Détentrice de la réalité de Serigne Béthio

Le 14 février 2016, Serigne Béthio la désigne comme la dépositaire de sa réalité spirituelle et demande à ses disciples de la suivre. Elle poursuit avec ferveur la mission qui lui a été confiée, affrontant les critiques des moins avertis qui, dans leur conception, ne comprennent pas qu’une femme puisse être élevée au rang de guide spirituelle. Elle exhorte ses talibés à suivre les enseignements du guide des thiantacônes, les encourage à l’apprentissage du Coran ainsi qu’à la récitation des panégyriques du Prophète Mohammed (PSL) rédigés par Serigne Touba.