LA RÉALITÉ DE SERIGNE SALIOU

SERIGNE SALIOU DÉSIGNE SERIGNE BÉTHIO COMME LE DETENTEUR DE SA RÉALITÉ SPIRITUELLE

Voici les propos de Serigne Saliou à Serigne Béthio :
[…] – « Tu es moi. Je suis toi. »

  • « Se rattacher à toi revient à se rattacher véritablement à moi. Quiconque s’exécute, me dispenserait de soucis ici-bas et à l’au-delà, de surcroît me réconforterait. »
  • « Considère ta relation avec moi comme le rapport entre deux récipients d’eau dont on verserait du contenu de l’un dans l’autre à l’aide d’une écuelle et dont le transvasement laisse échapper quelques gouttelettes d’eau. L’on ne peut en connaître (de cette relation) que l’équivalent infinitésimal des fines gouttelettes d’eau qui s’échappent entre les deux récipients car, ce que j’ai mis en toi n’est connu que de DIEU.

Source: « Serigne Béthio, le Serviteur éteint en son Seigneur », Sokhna Bator Thioune, Edition l’Harmattan Sénégal, 2016

SERIGNE BETHIO ET SERIGNE ABDOU LAHAD

Serigne Abdoul Ahad Mbacké, ce saint homme, ce grand homme, a convoqué Serigne Béthio à la résidence d’Abdou Karim Fall, à Mbao. Il lui dit :
“Béthio, sais-tu que tu as obtenu l’agrément divin ?
Dieu m’a fait savoir que ton cœur ne renferme que l’amour de Serigne Touba.
Il m’a montré que Serigne Touba est présent dans chacune des parties de mon corps.
C’est pourquoi :


Nous ne te dirons pas de marcher pour nous rejoindre plus tard.
Nous ne te dirons pas non plus que nous partirons en avance et que tu nous suivras.
Nous marcherons côte à côte jusqu’à Serigne Touba.”
D’où te vient cette inspiration qui te pousse à servir Serigne Saliou sans relâche ?
Je suis au courant de toutes tes œuvres en son honneur, rien ne m’échappe.
C’est pourquoi je manifeste ma joie et t’accorde les bienfaits d’ici-bas et de l’au-delà.”
« C’est toi qui oses le dire, mais nombreux sont ceux qui savent que Serigne Saliou est Serigne Touba. »
« Celui qui œuvre pour moi, Serigne Abdoul Ahad, œuvre pour Serigne Touba. »

SERIGNE ABDOU KHADR MBACKÉ

Serigne Moustapha Mbacké (fils de Serigne Saliou Mbacké) a reçu le ndiguel de Serigne Saliou Mbacké lui demandant d’amener Serigne Béthio chez Serigne Abdou Khadr Mbacké et de lui transmettre cette requête : “Demande-lui de formuler des prières pour Serigne Béthio.”

Une fois arrivé, Serigne Abdou Khadr Mbacké s’interrogea sur cette demande de Serigne Saliou Mbacké. Serigne Moustapha Mbacké lui répondit que ce dernier l’avait envoyé afin de recueillir des prières. Il réagit alors avec enthousiasme en s’exclamant : “Ah, c’est donc un Ndiggal !”

Il les accueillit chaleureusement dans ses appartements, leur servit à manger, et ils restèrent seuls pendant un long moment, tandis que Serigne Abdou Khadr Mbacké formulait des prières pour Serigne Béthio.

SERIGNE SONHIBOU MBACKÉ

En voici le récit fait par Serigne Béthio :

« Serigne Saliou Mbacké m’a ordonné de me rendre chez Serigne Sonhibou Mbacké afin de recueillir des prières.

J’y suis allé et lui ai transmis la demande de Serigne Saliou. Il m’a accueilli dans son sanctuaire personnel.

Parmi les fils de Serigne Touba, Serigne Sonhibou Mbacké était parmi les plus humbles et les plus discrets. Peu de gens ont eu l’opportunité de le fréquenter. Il ne participait pas aux rencontres et il était difficile de le voir. Malgré cela, il m’a chaleureusement reçu dans son sanctuaire personnel.

Ce jour-là, j’étais accompagné de mon grand frère Baye Guillé. Serigne Sonhibou a sorti des bouteilles de limonade La Gazelle sur un plateau, avec des tasses. Sans aucun intermédiaire, il m’a servi lui-même cette limonade de ses propres mains.

Après cela, il a prié pour moi, puis a ouvert son armoire et en a sorti une bouteille de parfum d’une beauté inoubliable, qui demeure gravée dans mon esprit. Il me l’a donnée en me disant d’en faire un Barkelu. »

SOKHNA MAÏ MBACKÉ

En voici le récit par Serigne Béthio :

« Serigne Saliou m’a ordonné de me rendre auprès de Sokhna Maï Mbacké pour lui transmettre qu’il m’avait chargé de venir recueillir ses prières. Sokhna Maï, avec son sourire radieux, écoutait chacun de mes propos avec bienveillance et gentillesse.

Je lui ai parlé de Serigne Saliou, lui expliquant comment j’avais fait mon pacte d’allégeance et quand cela s’était produit. Je lui ai également raconté toute mon enfance auprès de Serigne Saliou. À plusieurs reprises, elle me demandait de répéter mes propos, toujours avec un sourire éclatant.

Ce jour-là, elle a formulé des prières pour moi. J’étais accompagné de ma femme. Sokhna Maï m’a offert un de ses boubous, en me demandant de le remettre à ma femme. Ce vêtement est précieusement conservé dans l’armoire de mon épouse depuis ce jour-là.

C’est pourquoi Serigne Saliou, le Connaisseur, m’a ordonné de donner à Sokhna Maï le prénom d’une de mes filles.

SERIGNE MBACKÉ MADINA FILS DE SERIGNE MODOU MOUSTAPHA MBACKÉ

En voici le récit par Serigne Béthio :

« Je suis allé voir Serigne Mbacké Madina et lui ai dit :

— C’est Serigne Saliou qui m’a recommandé de venir vers vous pour recueillir vos prières.

Il me répondit :

— J’ai longtemps souhaité cela, mais c’est maintenant que le ndiguel est arrivé. Je vais prier pour toi sans rien laisser de côté.

Je ne saurais même dire ce que cette affirmation signifie exactement, mais c’est ainsi qu’il l’a formulée : “Tay ma gnanal Lah té dara douci dess, mdakh sakh mane ma am thi.”

Je me souviens très bien de ce jour en 1977, le jour même où le billet rouge de dix mille francs est apparu. J’avais apporté ces billets en guise d’Adiya. »

SERIGNE MOURTALLAH MBACKÈ

En voici le récit fait par Serigne Béthio :

« Serigne Saliou ne m’avait pas encore demandé de me rendre chez Serigne Mourtallah Mbacké.

J’étais à Dakar, dans ma demeure à Golf, un soir, lorsque des disciples sont venus m’informer qu’ils étaient des émissaires de Serigne Mourtallah.

Je leur ai demandé ce qu’il avait dit.
Ils me répondirent : “Serigne Mourtallah a dit qu’il fera la prière du crépuscule dans votre demeure ici, à Golf.”

Sachant qu’une personnalité de cette envergure méritait un accueil chaleureux, je me suis préparé en immolant une bête et en préparant des mets dignes pour le dîner.
Lorsqu’il est arrivé, il s’est installé dans mon lit, où je lui ai servi des plats.

Avant cela, au moment de la prière du crépuscule, il m’a demandé de l’eau pour ses ablutions. J’ai alors apporté un grand plat et une théière.
Serigne Mourtallah a fait ses ablutions sur le lit, puis il m’a dit de recueillir l’eau pour le Barkélou et de ne pas la négliger.
J’ai donc pris cette eau, je l’ai versée dans une bouteille et je l’ai utilisée par la suite pour boire, me laver, et par fois même la verser dans la marmite où l’on préparait les repas. Ce jour là Serigne Mourtallah est resté chez moi jusqu’à 2h du matin.

Le dimanche suivant, comme à mon habitude, je me suis rendu chez Serigne Saliou.
Alors que j’étais assis à ses côtés, on lui annonça que Serigne Mourtallah était à la porte.
Serigne Saliou ordonna qu’on lui ouvre.

Serigne Mourtallah entra.
J’étais toujours assis à côté de Serigne Saliou, mais il ne m’avait pas encore reconnu.

Il dit alors à Serigne Saliou :

“J’étais à Dakar, et j’ai voulu aller voir par moi-même ton disciple nommé Béthio, dont l’aura et la talibité sont reconnues de tous. Cependant, j’ai vu bien plus que ce que l’on m’avait dit sur sa talibité.”

Serigne Saliou lui répondit :

“Béthio est là, en face de toi.”

Je me suis alors avancé vers lui pour faire mon Ziar.
À son arrivée, je lui avais déjà fait mon Ziar, mais lorsque Serigne Saliou m’a présenté, je l’ai fait encore une fois. »